Pokój

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Pokój
Vue de l'ancienne église luthérienne-évangélique Sainte-Sophie
Noms officiels
Carlsruhe-en-Haute-Silésie (jusqu'en )
(pl) PokójVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom local
(pl) PokójVoir et modifier les données sur Wikidata
Géographie
Pays
Voïvodie
Powiat
Commune rurale polonaise
Coordonnées
Démographie
Population
1 386 hab. ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Fonctionnement
Statut
Village de Pologne (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Identifiants
Code postal
46-034Voir et modifier les données sur Wikidata
Immatriculation
ONAVoir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Carte

Pokój (autrefois: Carlsruhe-en-Haute-Silésie, ou Bad Carlsruhe[1]) est un village de Pologne situé dans la voïvodie d'Opole à trente-et-un kilomètres au nord d'Opole[2]. Sa population est de 1 425 habitants[3].

Histoire[modifier | modifier le code]

Vue du château de Carslruhe vers 1860 (collection Alexander Duncker)

Ce village de Haute-Silésie a été fondé autour du rendez-vous de chasse du duc Charles-Christian-Erdmann de Wurtemberg-Œls (1716-1792)[4] dont le domaine a été acquis en 1748. Son nom signifie le « repos de Charles ». Les habitations autour du pavillon de chasse prennent l'aspect d'un village à partir de 1763, le château est lui-même bâti dans le style baroque badois de Carlsruhe. Le prince d'Oels-Bernstadt en fait sa résidence habituelle en 1793, délaissant Oels. Carl Maria von Weber est intendant de musique du duc Frédéric-Eugène au château, en 1806 et 1807 et y compose ses deux symphonies. Il était aussi le professeur de musique de la jeune princesse Marie-Dorothée.

Le lieu obtient le droit d'y tenir un marché à partir de 1817. Il se nomme « Bad Carlsruhe » à partir de 1847, car on y reçoit les eaux. Au XXe siècle, le bourg est dénommé Carlsruhe im O/S[5] pour le distinguer de son homonyme en Bade. À la mort du duc Nicolas, dernier héritier de cette ligne de Wurtemberg, le château et ses terres passent par testament au roi Guillaume II de Wurtemberg qui y vient pour un séjour de chasse annuel.

Carlsruhe est pris le par l'Armée rouge et incendié. Le château et 80 % des constructions sont détruits.

Après l'expulsion des Allemands de Silésie, et l'entrée de la région en Pologne, le village a reçu son nom actuel, qui est une traduction de « repos » en polonais, et de nouveaux arrivés polonais sont venus des provinces de l'Est.

Population[modifier | modifier le code]

  • 1763: 13 habitants
  • 1787: 551
  • 1845: 2 067
  • 1861: 2 364
  • 1898: 2 121
  • 1917: 2 113
  • 1925: 2 245
  • 1933: 2 711
  • 1939: 2 640

Sites à visiter[modifier | modifier le code]

  • Église luthérienne-évangélique Sainte-Sophie, construite en style baroque entre 1765 et 1775. On y a placé devant en 2010 un buste de Carl Maria von Weber.
  • Église catholique
  • Parc de l'ancien château, redessiné en parc à l'anglaise au début du XIXe siècle, avec une partie restée en jardin français. On y trouve des statues et des monuments, le plus souvent mutilés (surtout décapités, ou dont les anciens symboles héraldiques ont été détruits), comme le monument du Lion, l'ancien orphelinat dédié à la duchesse Alexandrine-Catherine de Wurtemberg-Oels[6], le monument de Weber (dégradé). On y remarque une fabrique de ruines romantiques, une gloriette en forme de temple dédié à la duchesse Mathilde, un monument à la victoire[7].

Le village organise un festival de musique Carl-Maria von Weber-Festival tous les étés.

Personnalités[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Carlsruhe im O/S, officiellement en allemand
  2. Autrefois Oppeln en allemand
  3. Pour une commune qui en compte environ 5 000
  4. Duc régnant du duché d'Oels de la branche protestante des Wurtemberg
  5. Pour Oberschlesien, ce qui signifie Haute-Silésie
  6. Dont le médaillon avec l'inscription en allemand « Die dankbaren Carlsruher » (les habitants de Carlsruhe reconnaissants) a été ôté
  7. Dont l'aigle a été détruite